L'éducation spécialisée

Il y a des enfants, des jeunes qui, depuis la naissance parfois, présentent des différences dans leur comportement, leur corps, leur langage et leur rapport au monde très importantes. Au point de n'être pas toujours tolérées ni tolérables pour la société ou leur famille. Que se soit un handicap, c'est à dire une gène plus ou moins sévère ou un désavantage (sensoriel, moteur, psychique) pour vivre une vie sociale et personnelle dite normale. Ou que se soit pour des enfants souffrant de (psycho)pathologies, de maladies mentales, de troubles du comportement, manifestant une inadaptation sociale, ou encore au pris avec la justice l'éducateur spécialisé est susceptible d'intervenir. En règle générale c'est au sein d'une institution ou d'un service sociale,médico-social ou judiciaire que nous exerçons notre profession.

Ces jeunes, mineurs, après avoir été repérés tant dans leur besoins que dans la nécessité de les aider, sont prise en charge par des équipes pluridisciplinaire. L'éducateur spécialisé les accompagne au quotidien ou de façon plus ponctuel mais avec un suivi régulier. Il travail à les soutenir, les encadrer, les écouter et leur parler d'eux et de leur avenir afin qu'ils puissent grandir et se  socialiser avec leurs différences ou avec celles-ci amoindries ou du moins plus acceptables pour tous.

L'éducation a besoin de se spécialiser pour cette population, cette formation spécifique est utile avec la diversités des problématiques que nous rencontrons sur le terrain. Prendre en charge les enfants des autres est déjà une attention de tous les instants, avec des difficultés et le projet de le aider à évoluer positivement est une mission.

L'éducation spécialisée a t-elle les moyens des ses aspirations et des exigences variables par définition de politiques sociales successives ? Faut-il encore différencier les éducations : non spécialisées et spécialisées ?

Un enfant n'est pas éduqué plus spécifiquement car il est auteur ou victime ou handicapé, il l'est parce qu'il est enfant. Il a besoin, encore plus sans doute, de l'accompagnement pour un temps d'adultes engagés dans leur rôle d'éducateur. C'est une évidence mais notre secteur est loin d'être nanti en personnel. L'usure gagne les plus aguerris, les générations de professionnels ne se comprennent plus très bien, de beaux projets ne voient pas le jour ou sont réduits afin qu'il faut ne dérange personne, mais qui veut quoi ? comment ? avec quelles finances ?

Les temps sont durs, les jeunes aussi, leur vécu aussi, le social ne fait pas recette.Je le dis comme je le pense l'éducation n'est pas sociale ou alors elle l'est dans son ensemble au sens large pour toutes et tous.